Ernst Pfeiffer

Ernst Pfeiffer (1890-1979)


Athée dans sa jeunesse, Ernst Pfeiffer collabora ensuite à l’Armée du Salut. Il s’intéresse à la doctrine swedenborgienne à partir de 1916.1 En 1918, il se rend aux Etats-Unis pour en approfondir sa connaissance, date à laquelle il a pu rencontrer Theodore Pitcairn.2

En 1921, révérend de l’Eglise Générale swedenborgienne bien implantée aux Etats Unis, il en est à La Haye le ministre principal.3

Sa rencontre avec Philippe Smit peut se situer autour de 1908.4

C’est par son entremise qu’en 1921 Theodore Pitcairn est mis en relation avec Philippe Smit auquel il achète deux tableaux dont le portrait de Marijke à l’éventail aux plumes blanches.5

En 1930, il crée la revue De Hemelsche Leer (La Doctrine céleste) dans laquelle, en particulier sous la plume d’Anton Zelling, s’exprime une vision originale de la doctrine professée par l’Eglise Générale de Nouvelle Jérusalem. Celle-ci permet la liberté d’interprétation des textes aux fidèles et interdit d’imposer une lecture unique, à la seule condition d’adhérer aux principes essentiels de la théologie swedenborgienne.

Les dirigeants américains de l’Eglise s’en émeuvent, nomment en 1937 un évêque au siège de La Haye qui met en demeure Ernst Pfeiffer de démissionner et de ne plus faire paraitre la revue.

Ce schisme entraine la même année, sous l’impulsion de Theodore Pitcairn, la création de la « Lord’s New Church », définitivement organisée en église mondiale dix ans plus tard lors d’un conseil international présidé par Ernst Pfeiffer. Il en sera membre éminent jusqu’à son décès en 1979.

En 1948, il officie à l’enterrement de Philippe Smit à Thoury-Ferrottes.6

1. Annals of the General Church, Vol. 1, Part 2, 1897-1937, 1916, Europe, Holland, Dec. 16. 2. Ibid., 1918, United States, Pennsylvania, March. 3. Ibid., 1921, United States, Pennsylvania, June 4. 4. « […] I had the privilege of his friendship for 40 years […] » (J’ai eu le privilège de son amitié pendant 40 ans) (Ernst Pfeiffer, copy d’une LD à Frederick B. Robinson, directeur du Museum of Fine Arts Springfield, 10 janvier 1958, archives Glencairn). 5. Voir [PS 229] et [PS 227]. 6. « […] I have officiated at his Funeral Service, on 7th July 1948, at Thoury-Férottes [sic], France […]« (Ernst Pfeiffer, op. cit.).

Ernst Pfeiffer, dans les années 1930, photo: avec l’aimable autorisation de Madame Sonja Pfeiffer.