Marijke Pitcairn (1905-1978)

Marijke Pitcairn est née le 7 septembre 1905 à Bussum, Pays-Bas, du mariage de Nicolaas et Berendina Urban.

Ses parents accueillent Philippe Smit alors qu’elle est enfant, avant de l’héberger durant la Première Guerre mondiale.

Marijke inspire le peintre qui exécutera de nombreux portraits d’elle de sept à vingt-cinq ans. Elle est son modèle préféré. Fin 1927 sa mère lui écrit: « […] Oncle Philippe parle tous les jours de toi, comme ton être et ton physique, chacun de tes mouvements, étaient pour lui une inspiration permanente. Depuis, combien de jeunes filles a-t-il pu voir autour de lui, mais pour autant aucune ne lui a donné la moindre envie de la peindre. […] »¹

Le grand pastel Marijke à l’éventail aux plumes blanches [PS 229] est acheté en 1921 par Theodore Pitcairn, un collectionneur américain.

Cette acquisition a une influence décisive sur la vie de Marijke, car l’acheteur désire rencontrer le modèle et l’épouse en 1926.

Si elle vit essentiellement aux Etats-Unis après son mariage, Marijke séjourne avec son mari de nombreuses fois en France, plus particulièrement en Seine-et-Marne, où les époux ont acquis le château de Pleignes sur la commune de Montcourt-Fromenville à la fin des années 1920, avant de le céder après la Seconde Guerre mondiale. Certains de leurs neuf enfants y sont nés.

Marijke décède le 10 novembre 1978, cinq ans après son mari.

^{1. « […] Oom Ph.[ilippe] heeft het dagelijks over jou, hoe jou wezen hoe heel jou uiterlijk, elke beweging, een voortdurende inspiratie voor hem was. Er is nadien, hoeveel meisjes hij ook om zich heen heeft gezien heeft, geen enkele meer gekomen, die hem ook maar enig verlangen heeft gegeven om na te schilderen. […] » (Berendina Urban, LAS à Theodore et Marijke Pitcairn, 23 novembre 1927, archives privées, Paris).}