Theodore Pitcairn

Theodore Pitcairn (1893-1973)


Fils de John Pitcairn, fondateur de la PPPG Industrie, fut un pasteur, philanthrope, et amateur d’art et d’antiquités.

Enfance et études
Né à Philadelphie en Pennsylvanie le 5 Novembre 1893, il est le quatrième garçon des cinq enfants de John et Gertrude Pitcairn. La famille déménage de Philadelphie dans leur nouvelle maison Cairnwood à Huntingdon Valley en 1895. Pitcairn a suivi ses premières années d’études à l’école paroissiale de Bryn Athyn, celle de la « General Church de la Nouvelle Jerusalem ». Cette dernière suit l’enseignement d’Emanuel Swedenborg. Il obtient son diplôme des hautes études du collège des garçons de « l’Academy of the New Church » en 1913. Après un passage à l’université de Pennsylvanie, il poursuit finalement ses études à « l’Academy de théologie de la New Church » dont il sort avec un diplôme de théologie en juin 1918.

Début de carrière
Il devient pasteur de la « General Church » en 1917, travaille pour les missions de l’église, enseigne la théologie à la « Durban Society » du Natal en Afrique du Sud et plus tard en tant que suppléant pasteur à l’église de Bryn-Athyn. A la même époque il est aussi officiant pasteur dans une église évangélique de Seine-et-Marne. Pitcairn enseigne l’histoire de l’art et de l’éducation, et donne un cours sur le « Human Organic » à « l’Academy College » de Bryn Athyn.

La création de la Nouvelle église
A la fin des années 1930, des divergences d’interprétation sur les textes d’Emanuel Swedenborg avec la « General Church » conduisent Pitcairn et d’autres membres de l’Eglise à créer une nouvelle branche de la « New Church » connue sous le nom de  « The Lord’s New Church Which is Nova Hierosolyma ». En 1939 Pitcairn crée une société à but non lucratif dans le but de promouvoir et maintenir l’Eglise. Pitcairn a été pasteur à la Lord’s New Church jusqu’en 1960 et Philip N. Odhner lui succéda.

Auteur
Pitcairn a écrit différents ouvrages doctrinaux incluant The Book Sealed with Seven Seals (1927); The Seven Days of Creation (1930); and My Lord and My God: Essays on Modern Religion, the Bible and Emanuel Swedenborg (1967). En 1969 l’église publie The Beginning and Development of Doctrine in the New Church par Pitcairn, lié avec Notes on the Development of Doctrine in the Church par Philip N. Odhner.

Mécène et collectionneur
Pitcairn a voyagé particulièrement en Europe, où il a pu exercer ses goûts pour les antiquités et l’art en général. Il acheta des peintures du Greco, de Claude Monet, Rembrandt et Van Gogh. Thomas Hoving, ancien directeur du Metropolitam Museum à New York, se souvient d’avoir rencontré Pitcairn en train de négocier l’achat de la Terrasse à Sainte-Adresse de Monet.1 Cherchant un peintre pour faire les portraits des dignitaires de l’Eglise, ceux du Révérend William Frederic Pendleton et du Révérend Nathaniel Dandrige Pendleton, Pitcairn rencontre par l’entremise d’Ernst Pfeiffer en 1921 le jeune artiste Philippe Smit chez le banquier et collectionneur d’art Nicolaas Urban. Impressionné par le style du peintre, il achète Marijke à l’éventail aux plumes blanches [PS 229], portrait de la fille des Urban. Il rencontre ensuite la jeune fille plusieurs fois et, quelques années plus tard, en 1926, il l’épouse. De cette union naquirent neuf enfants. Tout au long de la vie du peintre jusqu’à sa mort en 1948 et même au-delà, Pitcairn aura acquis la plupart de la production de l’artiste.

L’amour de Pitcairn pour les antiquités est visible dans l’atelier de Bryn Athyn destiné au peintre Philippe Smit. Le bâtiment est situé à coté de sa maison et, pour le construire, il fait appel à un architecte réputé de Philadelphie, George Howe, du cabinet Mellor Meigs & Howe. Des colonnes torsadées françaises en pierre du 12e siècle et une cheminée italienne en pierre du 16e siècle ornent celui-ci. Les lourdes portes d’entrée en bois ont été agrémentées par le travail d’un artisan ferronnier, Samuel Yellin. L’atelier est aujourd’hui la chapelle de la Lord ‘s New Church. Beaucoup de peintures de Smit y sont toujours accrochées.

Son dernier protégé fur un musicien, Richard Yardumian, dont il a fait jouer les œuvres par l’orchestre de Philadelphie. Pitcairn fut également un mécène important de cet orchestre dont Eugène Ormandy était le directeur musical. La notoriété de cet orchestre est devenue internationale en partie grâce à ce soutien.

Mort
Pitcairn est mort dans sa maison de Bryn Athyn le 17 Décembre 1973. Marijke, sa femme, décédera au même endroit 5 ans après, en 1978.

1. Hoving, Thomas, Making the Mummies Dance, 1993, pp. 135-141, Touchstone, NY.


Cette notice est basée sur l’article anglais de Rachel Longstaff écrit pour Wikipedia, avec l’aimable autorisation de l’auteur. Pour les notes de bas de page il convient de se reporter à l’article Wikipedia.

Theodore Pitcairn, vers les années 1930s, photo: Bachrach studios, avec l’aimable autorisation de Madame Eshowe Pitcairn-Pennink.