Anton Zelling

Anton Zelling (1880-1978)


Né à Amsterdam le 28 juin 1880, Anton Zelling exerce la profession de journaliste de 1907 à 1925 pour Hofstad et l’Utrechts Dagblad.

Marié à Léonie Lowositz, il eut cinq enfants de cette union.

Homme cultivé, connaissant latin, grec et hébreux et parlant plusieurs langues, pianiste de talent, passionné de théologie, il publie en 1918 un livre sur Claude Debussy. Il se fait connaitre à partir de 1925 en traduisant du latin au néerlandais plusieurs ouvrages de Swedenborg et en publiant entre 1930 et 1938 dans le magazine De Hemelsche Leer de très nombreux articles analysant la doctrine swedenborgienne.

Polyglotte et amoureux de la culture française, il traduit en hollandais les poèmes de Mallarmé. Tout comme Philippe Smit qui s’en inspira, il s’est intéressé à l’œuvre poétique et musicale de Maurice Rollinat à laquelle il consacre en 1958 une étude dans le Bulletin des Amis de Maurice Rollinat1.

Sa foi swedenborgienne le conduit  en 1937 à participer, aux côtés de Theodore Pitcairn, à la création de la Lord’s New Church, puis à en intégrer la structure internationale en 1947. Jusqu’à sa mort en 1978 il demeure membre d’honneur de la « Société swedenborgienne » de La Haye.

La date de sa rencontre avec Philippe Smit reste incertaine, mais il rédigea une longue et élogieuse critique de la première exposition du peintre organisée en avril 1916 à Amsterdam.2

Jusqu’à à la mort du peintre en 1948 une profonde amitié lie les deux hommes. Lors de leurs nombreuses rencontres, Anton Zelling s’installait au piano et ils s’entretenaient d’art, de poésie et de religion.3 Au tout début des années 1920, Philippe Smit exécute un pastel – connu par une photographie ancienne – représentant son ami au piano. Pour une raison inconnue, ce pastel fut découpé et seule subsiste la partie représentant le visage et le haut du torse du pianiste.4 Liés par le même amour de la musique, des écrits de Mallarmé et Rollinat et la même foi swedenborgienne, leur amitié ne s’est jamais démentie.

1. « La Musique de Rollinat », Aux amis de Maurice Rollinat, édition Laboureur & Cie: Chateauroux, 1958, p. 17-20. 2. Voir Zelling 1916 et 1916 Larensche Kunsthandel. 3. « When in Laren/ Anton Zelling a[n/] intimate friend/ came nearly every/ week end to/ the house, where/ he played the/ piano nearly all/ day long, and late/ into/ the night/ Interspersed/ with conversation/ concerning/ music and art/ and frequently/ also religion. […] » (Lorsqu’ à Laren, Anton Zelling, un ami intime est venu presque tous les week-ends à la maison où il jouait du piano presque tout au long de la journée jusque tard dans la nuit, entrecoupée de conversations concernant la musique et l’art et fréquemment aussi la religion.) (Theodore Pitcairn, notes sur feuilles volantes, p. II et III, n.d., archives LNC). 4. Voir [PS 206].

Anton Zelling, vers 1910.

Philippe Smit et Anton Zelling dans la véranda à Dientjehaeme, Bryn Athyn, dans les années 1920.