Nicolaas Huibertus Urban (1877-1962)

Né le 26 septembre 1877 à Amsterdam, ce banquier hypothécaire hollandais amateur d’art (lui-même peintre), époux de Berendina Hubscher, rencontre autour de 1910 Philippe Smit, qui mène alors à Paris la vie miséreuse d’un jeune peintre désargenté.

Très vite séduits par la personnalité et le talent de ce dernier, Nicolaas et Berendina Urban lui procurent une aide morale et financière, l’accueillent régulièrement à leurs domiciles successifs de Bussum, Hilversum, Amsterdam et Blaricum/Laren¹, mettant un atelier à sa disposition.

Les époux se séparent en 1928 et divorcent en 1929. Cette même année Nicolaas se remarie avec Nanette Belinfante.

Amoureux de la France et de sa culture, il s’installe définitivement dans ce pays en 1928, vivant à Samois-sur-Seine puis à Fontainebleau à compter de 1930 et jusqu’à sa mort en 1962, avec une parenthèse à Céré-la-Ronde (Ceray) dans l’Indre durant la Seconde Guerre mondiale.

Une profonde amitié le lie sa vie durant à Philippe Smit. Ni le divorce d’avec Berendina, ni la vie commune puis le mariage du peintre avec celle-ci n’altèrent ce lien. Une grande communion de pensée, renforcée par le même amour de l’art et l’engagement swedenborgien, tout autant que l’admiration vouée par Nicolaas Urban à l’œuvre du peintre, soudent cette amitié, qu’il résume ainsi dans une lettre de 1941: « Quel bonheur d’avoir un ami comme toi ».²

^{1. La villa « de Sparren » des Urban se trouvait dans la commune de Blaricum, Achter de Torenlaan, juste à la limite de Laren, le centre de la vie sociale et culturelle de la famille et de Philippe Smit. Theodore et Marijke Pitcairn baptisèrent leur fils ainé du nom de Laren en souvenir de cette ville. Les Urban quittèrent Laren en 1926 pour la France. 2. Voir Nicolaas Urban 1941 (réponse après avoir reçu de Philippe Smit à Noël trois reproductions de ses dernières œuvres [PS 485], [PS 473] et [PS 486]).}