Berendina Hubscher

Berendina Hubscher (1878-1969)


Berendina Johanna Hubscher (surnommée Moeke, Dien, Dientje et Oomoezie) est née le 28 octobre 1878 à Oldenzaal, Pays-Bas.

Le 20 mars 1903 à Almelo, elle épouse Nicolaas Urban. De cette union naîtront trois garçons morts en bas âge et deux filles, Marijke (1905), qui épousera Theodore Pitcairn en 1926 et Charlotte (1915), surnommée Lotty.

La famille vit à Amsterdam, Bussum, Hilversum, Amsterdam et enfin à Blaricum/Laren1, avant d’acquérir une maison à Recloses (Seine-et-Marne) en 1926 où elle séjourne fréquemment.

Après son divorce prononcé en juillet 1929, Berendina partage la vie de Philippe Smit qui avait  acheté en 1926 le château de la Motte à Thoury-Ferrottes. Elle l’épousera à Pau en 1940.

Le peintre, dont elle partage les convictions religieuses swedenborgiennes, la représente dans diverses compositions et en fait de nombreux portraits pas toujours sans difficulté. En effet, une lettre de Nicolaas Urban aux époux Pitcairn de 1933 note que Philippe travaille à un portrait de Berendina mais qu’il « a beaucoup de mal à faire son nez« .2 Le nez de Berendina a toujours été l’objet d’une moquerie familiale. Déjà en 1928 Theodore incitait sa belle-mère à avoir confiance dans le talent du peintre pour lui faire un nez parfait.3

Femme de tête, très proche de son gendre Theodore, elle saura brillamment négocier les ventes à celui-ci des œuvres de Philippe Smit.

Après la mort de ce dernier en 1948 et la vente de Recloses cinq ans plus tard, elle vit alternativement en France et aux USA chez ses deux filles entre lesquelles elle partage les toiles en sa possession.

Atteinte de cécité, elle se retire après 1964 à Amsterdam où elle décède en décembre 1969.

1. La villa des Urban se trouvait dans la commune de Blaricum, Achter de Torenlaan, juste à la limite de Laren, le centre de la vie sociale et culturelle de la famille et de Philippe Smit. Theodore et Marijke Pitcairn baptisèrent leur fils ainé du nom de Laren en souvenir de cette ville.  Les Urban quittèrent Laren en 1926 pour la France. 2. « […] Philippe is bezig met een portret van Moeke [Berendina], en heeft een hevige worsteling met Moeke’s neus want die kan hij maar niet rond krijgen en glimt bovendien teveel.[…] » (Philippe travaille à un portrait de Moeke (Berendina) et a beaucoup de mal à faire son nez car il est rond et brille trop.) (Nicolaas Urban, LAS à Theodore et Marijke Pitcairn, [1933], archives privées, Paris). 3. Voir [PS 298].

Berendina avec sa fille Marijke, vers 1910-1912.

Berendina et son frère Leo Hubscher devant la Gevangenpoort à la Buitenhof, La Haye, vers 1960.