Notice de catalogue
"[…] et après mon cher/ cette terrible Piéta qui me hante/ tous les jours et nuits. comme du/ Rollinat [...]" (Philippe Smit 1919a)
"Mon très Cher Rene/ tu m’excusera[s] de mon silence, mais je suis/ tellement préoccupé avec mon Pietà que/ vraiement j’en suis étourdi et j’en souffre a mourir. pense donnez un Christ de/ notre temps. car Rembrandt et Greco/ on[t] donnez le Christ avec leurs immense/ Genialité. Alors que je viens faire après eux. et ce sont des pensées, des pensées et les traits de pinceaux deviennent pour/ alors impossible tellement j’ai/ peurs de ne pouvoir traduire ce/ que je ressens. Car quelle difference/ de le rêvé et quant il faut le/ donnez un visage qui exprime la/ bonté infini[e] la souffrance et l’extase/ récueillie et tous ça perde dans/ l’infini du rêve. oh oh. ca me/ rend toqué et alors je veut/ me r’accroché au Genie et même/ pas eux ne peuve[nt] m’aider et/ alors tu sens ma pauvre solitude […]" [sic] (Philippe Smit 1919b)
"[…] Tu doit pensé Philippe/ il m’ aist ecrit pas souvent: mais j’ai enfin fini mon Pietà/ une peinture sombre tragique/ qui le rat[t]ache avec les peintures/ les plus douleureuses de/ la sombre Espagne./ Ma santé en a souffert et/ je suis devenu un peu maladif. […]" [sic] (Philippe Smit 1919c)
"[…] et pour la Nationale des beaux Arts1 il/ faut passé par un Juri et figure toi/ que l'on me réfusé, que j'ai des chances!/ alors touts les frais car se sont pas des/ petits tableaux. Car une oeuvre comme/ la Piéta il prend toutes la place d'un/ wagon mais j'enverrait une chose plus/ restreinte. [...]" [sic] (Philippe Smit 1920b)
"[…] Entre autres il a peint/ un tableau, ꞌL’ensevelissement du corps de Christꞌ/ qui m’a ravi aussi que terrifié par sa beauté/ à la fois si humaine et si céleste. On y voit/ les deux femmes, mais quelles femmes! L’une/ c’est mon cher enfant défunt [Emma] revenu, revenu des cieux plus hauts, et le lys de ses/ adorables pieds n’affleure les genêts en deuil/ de la terre que pour rendre au corps évanoui/ de l’Homme le salut de son regard dont/ la lueur extasiée erre à travers les espaces,/ tout en les éternisant par l’infini de son/ amour. L’apparition ailée de cette Marie/ (dont le visage surnaturel a la blancheur/ des fleurs, la chastes des astres et la tendresse/ d’une larme de Dieu) s’est appuyée dans/ une compassion se confondant avec toutes les/ douleurs humaines, sur l’autre Maria [Berendina],/ la Marie Madeleine, et nulle femme est/ plus Femme que celles-ci, une prêtresse/de la Vie, de l’Amour, de la Nature et/ de la Culture. La terre e le ciel se rencontrent/ dans des deux figures qui, avec les gestes/ inconsciente et avec les paroles silencieuses/ de leurs yeux mouillés, confirment la/ justesse sans fond ni bornes dans cette/ tragédie déchirante du Christ. Pourtant,/ comment cette page peinte de l’Evangile/ est encore une prélude pour une autre/ œuvre triptique [sic]2, […]" (Jacobus Smit 1920 (post -))
1. Salon de la Société nationale des beaux-arts, voir Chronologie 7 janvier et 17-24 mars 1920.
2. Légende d'un vagabond [PS 211].